Résumé :
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Partant de l'hypothèse que la pollution de l'eau par les nitrates est un produit joint de l'agriculture intensive, cette recherche met en évidence que l'amélioration durable de la qualité de l'eau passe par une évolution significative des systèmes de production agricole et de l'univers technico-économique qui les a engendrés. Une première partie, à caractère plus théorique, envisage les voies de passage possibles à une agriculture durable qui résoudrait les conflits économie-écologie en développant les formes contractuelles et décentralisées de gestion intentionnelle de l'environnement par les acteurs plutôt que par la simple application de la réforme de la PAC. Une seconde partie, à caractère plus empirique, envisage la faisabilité économique des différents types de stratégies possibles pour réduire la pollution de l'eau : stratégies "d'adaptation" privilégiant à court terme les solutions curatives ou stratégies de "précaution" centrées sur les solutions préventives, plus efficaces et plus durables. La comparaison de leurs coûts respectifs (application à la plaine de la Bièvre) montre que le passage progressif des premières aux secondes n'est absolument pas établi, ce qui plaide (de préférence aux solutions pigouviennes de taxes dissuasives) en faveur de la combinaison d'instruments économiques incitatifs (redevances-subventions) et de politiques de changement technique.
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