Résumé :
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En 2030, la demande mondiale en eau douce pourrait dépasser l'offre de 40% selon un rapport de la Commission mondiale sur l'économie de l'eau, publié en mars. La France est elle aussi concernée. Emmanuel Macron a ainsi annoncé le 30 mars les grandes lignes d'un plan d'action pour une gestion résiliente et concertée de l'eau, avec pour mot d'ordre la sobriété des usages.
Si l'agriculture est appelée à produire plus, sur fond de reconquête de la souveraineté alimentaire, elle devra le faire en consommant une quantité constante d'eau et en partageant cet or bleu avec les autres secteurs dont les besoins augmentent également. Pour éviter des situations de crise, les agriculteurs et les autres usagers tentent de définir les conditions d'un partage équitable de l'offre sur leur territoire. Mais les consensus trouvés demeurent peu nombreux et souvent à contre-courant d'une gouvernance nationale lourde, partagée entre des intérêts divergents. Localement, des tensions subsistent, forçant sont chaque partie prenante à peser ses mots pour que les concertations aboutissent. Alors que l'année 2022 a connu, quasiment de bout en bout, une sécheresse inédite par son ampleur, les perspectives annoncées par les météorologues témoignent de l'urgence d'agir pour organiser un avenir dans lequel chaque goutte comptera.
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