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Elevons-nous !

Le bien-être animal
Quelle peut être la souffrance des animaux ? La loi a-t-elle une incidence sur leur bien-être, et les facteurs économiques peuvent-ils faire obstacle à l'amélioration de ce bien-être ? Le traitement des animaux fait depuis longtemps l'objet de débats, mais leur bien-être reste un sujet très controversé. Le grand public s'intéresse maintenant à cette question et exerce une pression de plus en plus forte sur les personnes qui utilisent les animaux, afin qu'elles modifient leurs comportements, et sur les responsables politiques, pour qu'ils adoptent de nouvelles lois. On trouvera ici un exposé détaillé des questions d'éthique, des points de vue religieux et des positions des différents pays vis-à-vis du bien-être des animaux, et une présentation des conventions du Conseil de l'Europe et des autres instruments européens visant à ce que ce problème soit traité au niveau international.
Bien-être animal et travail en élevage
Le bien-être animal est aujourd'hui un élément incontournable du paysage politique, économique et social des productions animales : réglementations, normes techniques, prescriptions éthiques, injonctions économiques... Cet ouvrage, à travers une sélection de plus d'une centaine de textes d'auteurs commentés, fournit les éléments de compréhension et d'analyse de l'origine de la question du bien-être animal, des enjeux qui lui sont attachés et des voies possibles de résolution des problèmes posés.
Cause animale, cause du capital
Pour le bien des animaux, celui de la planète et pour préserver notre santé, il faudrait de toute urgence renoncer à l'alimentation carnée voire à tous les produits animaux et, en clôturant dix mille ans de vie commune avec les vaches et les brebis, librement consentir à une agriculture sans élevage. Après des décennies de silence médiatique et politique sur la violence industrielle contre les animaux, pourquoi cette soudaine prise de conscience ? C'est en reprenant le fil de l'industrialisation de l'élevage depuis le XIXe siècle et ses liens historiques avec la "cause animale" que l'on peut comprendre la situation actuelle et le développement des start-up de la "viande propre", amie des animaux et des milliardaires. La science et l'industrie, aujourd'hui comme hier, concoctent pour nous "un monde meilleur". Sommes-nous bien sûrs qu'il correspond à nos désirs ?
Cause animale, cause paysanne
Alors que le débat est souvent simplifié à outrance, ce livre fait réfléchir et enrichit notre compréhension de l'élevage. Il est en effet urgent de distinguer clairement élevage paysan et productions animales industrielles. L'élevage paysan est indispensable pour nos territoires et la planète, tandis que l'industrialisation de l'agriculture nie les paysan.ne.s, le vivant et la planète. La complémentarité cultures/élevage, l'autonomie, le lien au sol, la valorisation des surfaces herbagères et pastorales sont au cur de nos pratiques paysannes, pleinement intégrées dans les écosystèmes. L'élevage paysan est à même de répondre aux enjeux climat, biodiversité, environnement, bien-être animal. Il est pourvoyeur d'une alimentation de qualité et diversifiée qui est accessible à tou.te.s. Il dynamise les territoires et crée de l'emploie. Cultivant le dialogue sur les thématiques sociétales actuelles, ce livre réaffirme aussi que nous ne nous laisserons pas dicter notre avenir ni par l'agrobusiness ni par les mouvements animalistes abolitionnistes.
Cochons d'or
Bien loin de l'image idyllique de la petite ferme joyeuse des livres d'enfants, les cochons sortent par million de l'industrie porcine. Dans de nombreux pays, dont la France et le Québec, cette industrie internationale, qui gère l'essentiel du cheptel mondial d'un milliard de cochons, a accru la productivité du travail des hommes et des animaux de façon remarquable. En 1970, une truie sevrait seize porcelets par an. Elle en sèvre vingt-neuf aujourd'hui. Une unité de production de 1 000 truies et leurs 16 000 porcs peut être conduite par moins de huit personnes. La recherche de la performance a toutefois conduit à des transformations radicales du contenu du travail et de son sens. Il s'agit de produire " à tout prix et à n'importe quel prix ", mais pour qui et pour quoi ? Qu'est-ce que cela veut dire, travailler en production porcine industrielle aujourd'hui, pour les éleveurs, les salariés et les cochons ? De quoi est fait le travail ? De quoi n'est-il pas fait ?
Comportement, conduite et bien-être animal
Quelle que soit la situation, connaître et comprendre le comportement des animaux permet de maximiser à la fois leur bien-être et leur productivité. L'ouvrage contient des conseils pratiques et des suggestions de conduite détaillés prenant en considération la diversité des systèmes d'élevage.
La conscience des animaux
Les animaux peuvent-ils éprouver des émotions ? Ont-ils une histoire de vie ? L'Inra s'est saisi de ces questions en réalisant une expertise scientifique collective sur la conscience animale. Cette étude multidisciplinaire analysant un vaste corpus d'études comportementales, cognitives et neurobiologiques, tend à montrer l'existence de contenus élaborés de conscience chez les animaux.
Conscience, souffrance et bien-être de lanimal-sujet
Léthologie constructiviste analyse la relation que lanimal, véritable sujet, établit avec son environnement physique et social. Par les actions quil porte sur le milieu, les significations quil lui attribue et par les expériences quil va vivre, lanimal fait émerger un monde propre. Cest le corps du sujet qui ouvre au monde. Lanimal vit un rapport intelligible avec son « entourage » grâce au traitement de linformation quil fait et à sa cognition incarnée. Par ses expériences corporelles vécues, lanimal-sujet existe. La méthode éthologique, combinée à un questionnement phénoménologique, offre la possibilité daborder la co-dépendance sujet/ environnement dans son contexte démergence. Cette approche située de laction propose un regard neuf sur la souffrance et le bien-être de lanimal et sur les procédures denrichissement pratiquées qui demeurent trop peu documentées et questionnées.
Domestiquer autrement
Construite à partir des connaissances biologiques et éthologiques des ovins et des bovins, la relation homme-animal domestique nécessite d'être finement entretenue. Au regard de la description des différents types de systèmes d'élevage agropastoraux alpins, l'analyse de la relation homme-animal permet d'identifier des points faibles en matière, par exemple, de manipulation, de contention, de transport des animaux : le livre se ferme sur une douzaine de fiches techniques (situation, risques et solutions).
Dossier | Agriculture végane : un modèle d'avenir ?
Une des croyances les plus répandues aujourdhui est quà partir du moment où nous refusons les intrants chimiques, nous avons absolument besoin des déjections animales pour produire des végétaux. C'est ainsi que le 16 avril dernier, à loccasion des débats autour de la loi Climat et Résilience, le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, affirmait très sérieusement quune plante «a besoin de se nourrir», et qu'en conséquence, «il fallait lui fournir de lazote, qu'il soit minéral (engrais chimique) ou organique (fumier) ». Sil est aujourdhui communément admis que la production et la consommation de viande sont bien trop importantes dans les pays industrialisés, et qu'il est vital damorcer une réduction sérieuse de cette production-consommation, les discours semblent toujours achopper sur la possibilité de parvenir à un modèle ne comportant aucune exploitation animale.
Certes, une alimentation végétale aurait de nombreux bénéfices sur le plan de la santé; à certes, la gastronomie végane présenterait de séduisantes promesses; certes, les animaux auraient tout avantage à ne pas être exploités. Mais toutes ces belles idées, ayant germé dans la tête durbains déconnectés des réalités du terrain, ne prendraient pas en considération les impératifs de lagronomie.
C'est pour répondre à de telles objections que nous avons entrepris de constituer ce dossier. Qu'est-ce que lagriculture végane ? Comment sest-elle développée, et où ? Quelles sont ses promesses et ses limites ? Ce champ de recherche et ) d'expérimentation n'en est quà ses débuts, mais nous souhaitons d'ores et déjà vous faire partager les fruits (et les légumes) de notre exploration. Excellente lecture!
Sommaire
- En quoi consiste lagriculture végane ?
- Lélevage, un coût exorbitant pour des bénéfices minimes
- Mise en perspective historique de la fertilisation des sols et de lagriculture végane
- Peut-on fertiliser les sols sans fumier ni engrais chimiques ?
- Vtopia, une utopie en pleine terre
- Vers un autre modèle agricole
Dossier | Elevage industriel : et après ?
En France, sur plus dun milliard danimaux abattus chaque année, 80 % sont confinés dans des élevages intensifs sans accès extérieur. La prise de conscience de la nécessité de manger moins de viande na pas encore fait baisser significativement le nombre danimaux consommés. Que fait-on pour en sortir ? Réformer les pratiques de lélevage industriel ? Sortir de lélevage industriel pour aller vers des pratiques délevage paysan ? Abolir lélevage ? Différentes options sont portées par des militant·es écologistes, paysan·nes et du bien-être animal. Ce dossier explore quelques unes de ces pistes.
Sommaire :
- L214 : combattre lexploitation animale
- Qui veut la peau de lélevage en plein air ?
- Chez Loulia : des chèvres en lactation continue
- Des bâtons dans les roues de lAbatmobile
- À vos bêtes
Douleur animale, douleur humaine
Interroger l'une par l'autre douleur animale et douleur humaine brouille les distinctions ordinaires, animal et homme trouvant en cette épreuve partagée la marque sans doute la plus probante d'une proximité fondamentale. Certes, l'animal, faute de langage comparable au nôtre, ne peut nous déclarer et nous expliciter sa douleur, mais son comportement est cependant loin d'être silencieux à cet égard et nous en donne un témoignage précisément peut-être plus direct que celui, si contourné, des mots. Dans cet ouvrage, des biologistes, praticiens hospitaliers, éthologistes, vétérinaires, historiens, philosophes s'appliquent, sur la base des données scientifiques, à faire le point sur la question de la douleur et des états associés chez l'animal et l'homme. Ressaisir cette question proprement vitale dans une perspective qui dépasse l'horizon strictement humain opère ainsi un rapprochement dont l'homme a tout à gagner, comme si le détour par l'animal lui permettait de diminuer la distance avec sa propre douleur en l'objectivant. En retour, pour le scientifique, l'éleveur, le citoyen, pour tout homme simplement, la reconnaissance de la douleur animale contribue à clarifier les bases éthiques d'un débat de plus en plus actuel et pressant qui ne peut être indéfiniment différé.
Douleurs animales en élevage
Quels sont les mécanismes physiologiques à lorigine de la douleur ? Tous les animaux sont-ils susceptibles de ressentir la douleur ? Avec quels outils évaluer les douleurs chez les animaux délevage, sur quels critères ? Quelles solutions pour prévenir, limiter, soulager la douleur de ces animaux ? Cette expertise, réalisée par un groupe dune vingtaine de spécialistes dans diverses disciplines (neurophysiologie, clinique humaine, médecine vétérinaire, génétique, éthologie, histoire, anthropologie, philosophie, éthique, droit, économie) présente un état des connaissances scientifiques sur ces questions et propose des pistes de recherche pour éclairer le débat sur les relations animal-société.
Lélevage est une relation morale
Quels liens entre nous, animaux et humains, dans notre vie partagée, de lélevage à lindustrie, lalimentation, et jusquà la question de la mort ? Nous en parlons ce soir avec Jocelyne Porcher, sociologue et zootechnicienne française, directrice de recherches à l'INRA.
Jocelyne Porcher est une voix singulière dans le débat sur lanimal et lhumain. Sociologue et zootechnicienne française et directrice de recherches à l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), elle est aussi l'auteure de Cause animale, cause du capital (Le Bord de leau, 2019).
Elle a toujours critiqué lindustrialisation des relations entre les humains et les animaux, qui fait de ces derniers des produits, des objets, sans subjectivité, sans vie ni mort assumées. Mais voici que le débat sest inversé et que lélevage quelle défend depuis toujours est à son tour critiqué. Il comporte une différence assumée mais aussi une relation profonde, subjective, presque personnelle. Il va jusquà la mort et la consommation, mais avec encore une relation jusque dans ces actes ultimes et assumés. La voici critiquée de lautre côté pour ne pas aller assez loin dans la défense des animaux. Mais sa position, qui na pas changée, est simple et profonde : lélevage est une relation morale, et même un modèle des relations morales, y compris pour certains aspects de la vie humaine.
Encore carnivores demain ?
Entre interdire des pratiques telles que la vivisection, la corrida, la chasse ou l'abattage et nous priver de bons rôtis, pour beaucoup il y a un fossé ! Pour d'autres, il faut bannir toute utilisation d'animaux, même pour se nourrir, tel est le credo du véganisme. Grâce au concours d'une douzaine d'experts, ce livre expose les problèmes et les bienfaits dont la domestication est la source, permet d'y voir clair dans la cacophonie des discours sur l'élevage et esquisse des scénarios de changement dans notre alimentation et dans nos relations avec les animaux pour les prochaines décennies.
Les Français mangent et mangeront moins de viande
Les Français sont de grands amateurs de viande : ils en ont consommé 88,7 kg en 2011, contre une moyenne mondiale de 42 kg. Cette consommation de viande de boucherie (hors charcuterie et plats cuisinés) marque cependant le pas depuis 1998. Et il fait peu de doute que les récentes annonces de lOMS quant à lincidence avérée ou probable de la consommation de charcuterie et de viande rouge sur la santé vont encore accélérer le processus de baisse déjà enclenché.
Les Français mangent et mangeront moins de viande
Cet article constitue le second volet dune série sur la consommation de viande en France. Le premier volet se proposait danalyser les résultats dune étude* réalisée en juin dernier. Ces résultats témoignaient dune baisse de la consommation carnée dans lHexagone ces dernières années, et de lintention dun nombre grandissant de personnes de réduire cette consommation à lavenir.
Histoire de la domestication animale
Chien, cheval, vache, cochon, poule, chat : les animaux domestiques nous accompagnent depuis la préhistoire et sont toujours aussi présents dans notre monde moderne. Cet ouvrage retrace les relations longues et complexes qui nous unissent à ces espèces. On y découvre le lent et difficile processus allant de la capture d'animaux sauvages à leur apprivoisement, puis à un patient mécanisme de sélection. La finalité de la domestication est claire - elle sert les intérêts des hommes - mais, en retour, son impact sur l'histoire sociale et culturelle est considérable. Ce livre permet de mesurer la diversité des motivations ayant conduit à la mise en élevage d'animaux aussi varié que la drosophile, le saumon ou l'autruche. Il contribue à mieux comprendre les relations complexes, souvent ambiguës, que nous entretenons avec ces animaux sans lesquels l'humanité ne serait pas ce qu'elle est.
Humain et animaux, une géographie de relation
Sommaire
- Vivre sur terre : une longue histoire d'attachements
- Recomposer le social
- Quelle relations entre les humains et les animaux
- Des animaux qui (dis)qualifient les humains et les lieux
- Des sujets de droit ?
Humains et animaux dans les agricultures alternatives
Depuis quelques années, la question des relations entre les humains et les animaux de divers statuts (animaux de rente, de compagnie, nuisibles) suscite de nombreux débats sociétaux portés par des groupes influents, des individus passionnés ou encore des scientifiques engagés. Louvrage apporte un éclairage original sur ces débats en analysant, à partir de différents points de vue disciplinaires (anthropologie, géographie, histoire, sociologie, etc.) des expériences mises en place dans le cadre dagricultures alternatives : des élevages bovins où les relations avec les animaux se trouvent transformées du fait de lintroduction de médecines douces ; un viticulteur qui utilise la flore (des haies, des arbres) et la faune (en introduisant des moutons dans ses vignes) pour assurer le devenir de son exploitation ; des éleveurs de moutons qui parviennent à revaloriser la laine comme co-produit, à côté de la viande et du lait ; lusage de techniques douces pour réguler les animaux nuisibles, comme les campagnols : piégeage sélectif, aménagement des espaces...
Le loup
Après Ailefroide, Rochette questionne la place de l'homme face au règne animal. Comme dans son précédent album, l'action se déroule au coeur du Massif des Écrins, dans la vallée du Vénéon. Un grand loup blanc et un berger vont s'affronter passionnément, jusqu'à leurs dernières limites, avant de pactiser et de trouver le moyen de cohabiter. Rochette célèbre une nouvelle fois la haute montagne, sa beauté, sa violence; l'engagement et l'humilité qu'il faut pour y survivre. Il tente aussi, par la fiction, de trouver une porte de sortie au conflit irréductible de deux points de vues, justes l'un et l'autre : les bergers qui veulent protéger la vie de leurs bêtes, les parcs qui tentent de sauver des espèces en voie d extinction.
Peut-on être un carnivore éthique ?
Pourquoi aime-t-on autant manger de la viande ? Que disent les scientifiques sur létat de conscience des animaux ? Quels sont les impacts sur la planète de notre alimentation carnée ?...
Pour son premier numéro, En Mutation explore les différentes possibilités de se nourrir (ou non) danimaux de manière responsable, en tenant compte des contraintes environnementales et du bien-être animal.
Avec Emanuele Coccia, le philosophe du vivant, Elsa Maury, la plasticienne qui raconte les éleveurs, Jean-Baptiste Del Amo, lécrivain devenu végane, Melissa Mollen Dupuis, la militante canadienne des droits autochtones, Mauro Colagreco, trois étoiles au Michelin, Étienne Duthoit, directeur de lentreprise Vital Meat, productrice de « viande de culture », Thomas Miard, pionnier de la permaculture marine
et bien dautres encore !
Peut-on être un carnivore éthique ?
Peut-on être un carnivore éthique ? Telle est la question posée dans le tout premier numéro dEn mutation, une revue proposée par lObs et Rue de léchiquier "pour explorer les métamorphoses de notre quotidien".
Conférence avec Emilie Jeannin, présidente et fondatrice de Le Buf éthique, Charles Guirriec, fondateur de Poiscaille, et Aurélia Vincent-Blairon, membre de lassociation L214.
Plutôt nourrir
L'histoire d'une diplômée de Sciences Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante, face à l'agro-business, de l'alternative du mode de vie paysan, solidaire et joyeux. Quand Noémie lui dit qu'elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d'aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière... et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle s'est installée, en train d'aider une truie à mettre bas au plus froid de la nuit, il l'accompagne dans les ténèbres de l'abattoir et sous les néons de l'atelier où elle découpe les carcasses, bouchère parmi les bouchers. Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur l'élevage à l'heure où le climat se dérègle. Témoin du corps-à-corps de Noémie avec la terre, avec l'animal, avec la vie, avec la mort, il appréhende la complexité d'un sujet trop souvent réduit au débat " pour ou contre la viande ". L'élevage qu'il voit n'est pas celui des vidéos-choc qui circulent sur Internet. Il préfigure le rôle que peuvent jouer les animaux dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes d'une agro-industrie dans l'impasse. Mais, pour l'heure, les normes favorisent le modèle intensif dominant et poussent Noémie et d'autres petits éleveurs à se battre pour survivre et pouvoir continuer à travailler dans le respect du vivant, guidés par une joyeuse solidarité. Quitte à désobéir. Dans ce récit immersif, sensible et politique, les voix de Clément Osé et Noémie Calais se conjuguent pour nous emmener des cabanes à cochons au modèle de société que nous devons choisir pour continuer, demain, à nourrir nos corps et nos âmes.
Pour l'amour des bêtes
La question animale attise les passions, mais, au fond, pourquoi ? Si Corine Pelluchon estime que la mise à mort d'un animal élevé pour sa chair est moralement problématique, Jocelyne Porcher, qui fut éleveuse, considère que c'est par le prisme du travail qu'il faut interroger la place de la mort dans nos relations avec les animaux. Cette question abyssale - a-t-on le droit de tuer des animaux ? - est au coeur de l'argumentation des deux auteures qui font part de leur expérience, en partageant leurs certitudes comme leurs doutes.
La préoccupation du bien-être animal, quels effets sur la consommation de viande ?
La question des conditions délevage et dabattage des animaux est devenue beaucoup plus prégnante dans le débat public, conduisant les professionnels à revoir les cahiers des charges et davantage communiquer sur le sujet. Mais les consommateurs qui se soucient du bien-être animal modifient-ils leur comportement alimentaire ? Cet article cherche à étudier les effets de la préoccupation du bien-être animal (BEA) sur la consommation de viande.
Que pensent les dindes de Noël ?
Face aux changements de paradigmes (sociétal, écologique), ce livre propose une nouvelle manière d'appréhender notre relation à l'animal : adopter la perspective de l'animal, oser prendre en compte son point de vue grâce à l'éthologie et défendre la cause animale avec une démarche scientifique. Pour bâtir une nouvelle solidarité du vivant.
Antispécisme, véganisme, statut de l'animal, sauvegarde de la biodiversité et nouvelle extinction de masse... La relation homme-animal vit un profond changement qui révolutionne nos lois, nos traditions alimentaires, nos loisirs, et questionne la place de l'homme dans sa relation au vivant.
Mais que pensent les dindes de Noël ? Assurément bien plus qu'on se le figure selon l'éthologue Fabienne Delfour, dont le propos éclaire l'essentielle réflexion à mener sur notre relation complexe à l'animal. La science a déjà montré que les animaux font l'expérience du monde de manière subjective, qu'ils ressentent une vaste palette d'émotions, qu'ils sont sujets à la joie, à la peur, au stress, à la douleur, qu'ils sont capables d'empathie et de solidarité ou, au contraire, de duperie pour servir leurs intérêts. En se faisant la porte-parole de l'éthologie constructiviste, discipline qui étudie le comportement des animaux considérés comme des sujets et non des individus, l'auteure propose d'aller plus loin, d'ôter nos lunettes de bipède anthropocentré pour s'intéresser à l'animal à la première personne et défendre son point de vue. S'appuyant sur l'observation de nos compagnons domestiques, des animaux sauvages et de ceux des parcs zoologiques, l'auteure nous propose de réinventer notre rapport à l'animal, de tisser de nouveaux liens avec eux et de trouver les moyens de leur protection et de leur préservation, de manière individuelle et au-delà des postures militantes, afin de bâtir un monde respectueux du vivant et soucieux du partage des ressources et de l'espace.
Oser se mettre à la place de l'animal pour bâtir une nouvelle solidarité du vivant.
Le rapport à la viande chez le mangeur français contemporain : Rapport détude ethnologique
Les résultats du travail accompli lors du DEA (Cazes-Valette, 1997), complétés par de nombreuses sources bibliographiques et par lobservation des consommateurs et des médias depuis 1996 et singulièrement depuis fin octobre 2000 conduisaient, pour comprendre les rapports à la viande du mangeur français contemporain, à proposer la problématique suivante : Les comportements dachat et de consommation du mangeur français contemporain vis-à- vis de la viande en général et du buf en particulier se fondent sur lidéologie qui organise ses rapports à la Nature et à la Culture. Toutefois le lien principal est modulé par la sensibilité du sujet en général et son empathie spécifique vis-à-vis de lanimal victime de labattage.
Terre ferme
Xavier, un homme d'une trentaine d'années revient dans sa Normandie natale. Son frère et sa sur avaient repris la ferme familiale où il est né, mais le frère vient de mourir d'un cancer. Xavier arrive pour aider sa sur Emmanuelle à vendre la ferme qui est en difficultés. Lui qui avait pris une toute autre voie se trouve rattrapé par ses racines. Avec sa sur, ils décident de reprendre la ferme et de passer de l'élevage conventionnel à une production de lait bio.Il faut tout transformer, tout repenser.Pourquoi entreprennent-ils ce changement ? Car le modèle d'agriculture qui prédomine est malade : les terres sont taries, les eaux polluées, les engrais coûtent trop cher, le lait est bradé. La crise du lait n'est pas loin avec toute la déprime des éleveurs.Xavier est un homme de défi, il ne voulait pas faire comme ses parents. Mais le projet de la conversion au bio l'enthousiasme.A travers les récits croisés de Xavier et Emmanuelle, deux personnages brillants et attachants, et dans l'univers d'une ferme normande, le lecteur s'aventure dans les questions environnementales et économiques qui traversent notre société.Comment inverser la tendance après un siècle de transformation profonde de l'agriculture ? Changer nos modes de production et préserver l'environnement est-il à portée de main ?
Travail animal, l'autre champ du social. In Ecologie & Politique, N°54
Partout dans le monde, une gigantesque main-duvre est employée sans que soient évaluées les richesses matérielles et immatérielles quelle produit, ni que soit compris et reconnu le travail quelle effectue. Le travail des animaux est un fait social impensé. Comment, dans ce contexte, reconsidérer les rapports des animaux au travail en dehors des cadres convenus de la domination et de lexploitation ? Peut-on valider lhypothèse dun travailler animal ? Quest-ce que la prise en compte de ce travailler animal peut changer au travail humain ? Le travail est-il une proposition morale, politique, juridique ad hoc pour repenser les relations entre humains et animaux ?
La vie émotionnelle des animaux de la ferme
Dans les étables, les pâturages et les basses-cours, on trouve des vaches qui pleurent quand on leur enlève leur veau, des cochons confiants qui aiment la musique, des moutons qui répondent à leur nom, des chèvres courageuses, des poules pleines d'humour qui piquent des fous rires... Jeffrey M. Masson, spécialiste du comportement animal et auteur de nombreux best-sellers, nous ouvre les yeux sur la vie psychique complexe de nos animaux d'élevage : ils sont tellement plus sensibles et plus intelligents qu'on ne le pense, et leurs émotions nous bouleversent. Cet aperçu très émouvant sur un monde que nous ignorons est en même temps un appel passionné à davantage respecter ces animaux.« Empathique, convaincant et souvent déchirant. » Daily Mail« Une savoureuse enquête sur les animaux d'élevage qui donne à réfléchir sur notre ignorance. » The Guardian« Jeffrey M. Masson stimule l'empathie et la réflexion. Un livre incroyablement stimulant ! » Peter Wohleben, auteur de La vie secrète des animaux.
Vivre avec les animaux
Dans notre monde radicalement artificialisé, seuls les animaux, en nous rappelant ce qu'a été la nature, nous permettront peut-être de nous souvenir de notre propre humanité. Mais saurons-nous vivre avec eux ? Car l'abattage de masse des animaux, considérés comme simples éléments des productions animales, leur inflige une terreur et une souffrance insoutenables, tout en désespérant les éleveurs. Qu'est-ce que l'élevage ? Quelles différences entre élevage et productions animales ? Quelle est la place de la mort dans le travail avec les animaux ? Peut-on améliorer leur sort dans les systèmes industriels ?
La voie des chevriers
Est-il raisonnable pour un jeune couple de se lancer à partir de rien dans une vie d'éleveur de nos jours ? Non, mais c'est pourtant ce qu'on fait Cécile et Nico. Un choix d'autant plus difficile qu'ils défendent un élevage à taille humaine à une époque où seules les logiques industrielles prévalent et d'un combat pour la reconnaissance d'un travail artisanal et une lutte contre la normalisation, le puçage et l'industrialisation du métier des premiers hommes. A travers ce reportage, Samuel Figuière rend témoignage des joies et des difficultés d'un travail artisanal et militant.
Zoocities
Des renards dans les jardins de Londres, des sangliers dans les rues de Marseille, des léopards dans les artères étroites de Bombay, des coyotes dans les parkings de New York, des kangourous dans les rues de Canberra : repoussés par une campagne chaque jour plus hostile polluée, rognée par l'urbanisation ou déréglée par le changement climatique les animaux sauvages s'installent dans les villes. Ils s'y adaptent. Ce phénomène s'accentue. Et si, demain, nous devions les côtoyer au quotidien ? La ville telle que nous la connaissons a été historiquement pensée contre les animaux sauvages et, plus généralement, contre la nature. Accueillir ces animaux parmi nous paraît impensable. Les rejeter, impossible. Les exterminer, cruel et dangereux pour les équilibres écologiques. Ce livre propose une expérience de pensée. À quoi ressemblerait une ville dans laquelle les distances et les espaces rendraient possible la coexistence avec les bêtes sauvages ? Une ville qui ne serait plus pensée contre les animaux, ni d'ailleurs pour eux, mais avec eux ? Comment, en somme, à l'heure des grands bouleversements écologiques, construire une nouvelle arche de Noé ? Après Quand la forêt brûle, prix Pétrarque 2020, Joëlle Zask poursuit son travail d'enquête philosophique sur les relations entre les hommes et leur environnement.
Le néo-carnisme de Jocelyne Porcher
Axelle Playoust-Braure est journaliste scientifique spécialisée des questions antispécistes et féministes. Dans ce podcast, elle propose une critique de la thèse de Jocelyne Porcher, en lui opposant une lecture matérialiste des rapports de pouvoirs entre humains et animaux.
Les Couilles à la ferme
Dans le monde paysan, 70 % des emplois sont occupés par des hommes : les femmes, elles, sont souvent reléguées à des rôles subalternes et peu encouragées à travailler entre elles. Au-delà de la dévalorisation de leurs compétences physiques et des remarques misogynes, le sexisme en milieu agricole a aussi des conséquences directes sur les dispositions matérielles des femmes paysannes.
Quest-ce que léloge de la force virile produit sur les conditions de travail des paysan·nes ? Quelles sont les conséquences de la confusion entre travail agricole et vie du foyer pour les couples de paysan·nes ? Quel est lintérêt des chantiers agricoles en non-mixité ?
Pour cet épisode en deux parties, Victoire Tuaillon est allée rendre visite aux Paysannes en Polaire à la ferme de la Jaubernie. Avec la dessinatrice Maud Bénézit, Marion Boissier, Fanny Demarque, Florie Salanié, Guilaine Trossat et Céline Berthier ont collectionné les anecdotes de leur quotidien pour écrire la bande-dessinée Il est où le patron ? Chroniques de paysannes (éd. Marabout, 2021). Loin des modèles virilistes et capitalistes, elles montrent quune autre agriculture est possible.
Les Couilles à la ferme
Il nest pas aisé de se faire une place dans la paysannerie lorsquon est une femme, et encore moins lorsquon est féministe. Les questions sur lensemble des rapports de domination ne sarrêtent pas aux barrières des enclos.
Être féministe et éleveuse, est-ce incompatible ? En quoi les stéréotypes sexistes empêchent les femmes de se projeter dans lagriculture et la paysannerie ? Comment faire évoluer les pratiques délevage dans une perspective antispéciste ?
Dans la deuxième partie de cet épisode, à la ferme de la Jaubernie, Victoire Tuaillon poursuit son reportage aux côtés des Paysannes en Polaire Céline Berthier, Marion Boissier, Fanny Demarque, Florie Salanié et Guilaine Trossat, ainsi quavec la dessinatrice Maud Bénézit. Toutes les six, elles racontent leur processus collectif décriture autour de la bande-dessinée Il est où le patron ? Chroniques de paysannes (éd. Marabout, 2021), et proposent des actions concrètes pour faire de lagriculture féministe une réalité.